Master Psychopathologie de la cognition et des interactions (mention PCPPS)

Formation de niveau master dans le domaine de la psychopathologie et de la psychologie clinique, au sein de laquelle le pluralisme théorique et l’enseignement de modèles et méthodes différentes, la confrontation d’épistémologies variées et parfois concurrentes sont posés comme des prémices fondamentales.

Il s’agit de contribuer à la formation de psychologues clinicien.ne.s sensibilisé.e.s à la pratique psychothérapique, à la neuropsychologie des grands troubles mentaux et à la recherche en psychopathologie, soucieux de se mettre à l’écoute du sujet, de ses projets, de ses potentialités développementales et d’en viser la promotion.

Les connaissances interdisciplinaires et les approches transversales ont pour conséquences de favoriser l’émergence de nouvelles problématiques scientifiques et de s’intéresser aux problématiques professionnelles émergentes dans le domaine de la clinique. Par exemple, la pratique de la neuropsychologie, et particulièrement en psychiatrie, implique cette approche intégrative dans l’accompagnement des gens en souffrance. Les intervenants s’efforcent d’en montrer les implications tant dans le développement de la formation pratique que celui de la recherche et insistent sur l’importance de favoriser les échanges d’informations entre ces différentes sources de connaissances complémentaires que sont la clinique et la recherche empirique.

–      Les étudiants du parcours sont ainsi sensibilisés à la neuropsychologie, plus spécifiquement la neuropsychologie des grands troubles mentaux. La formation fait partie de la liste des parcours de Masters reconnus comme contribuant à la formation des psychologues spécialisés en neuropsychologie par l’Organisation Française des Psychologues spécialisés en Neuropsychologie (http://ofpn.fr/).

–      Les étudiants du parcours sont initiés à la pratique psychothérapique (en particulier les psychothérapies systémiques et les psychothérapies cognitives et comportementales dans la continuité des enseignements de pré-orientation de 3^e année de Licence). Des enseignements de psychopharmacologie viennent compléter l’acquisition des connaissances concernant les thérapies biologiques et médicamenteuses.

–      Enfin, l’objectif du parcours est de former les étudiants à la recherche en psychologie clinique et en psychopathologie.

L’objectif du parcours type est de former des psychologues susceptibles :

• de rencontrer et de prendre en charge au cours de leur activité professionnelle des enfants, adolescents ou adultes souffrant de troubles graves du comportement, de la personnalité, de troubles mentaux, de lésions neurologiques ou de traumatismes acquis, ou affectés de troubles du spectre autistique ou encore de retard mental (autisme, poly handicaps, maladies de Parkinson et d’Alzheimer,…) et leur entourage ;
• de réaliser des examens psychologiques et neuropsychologiques complets au bénéfice des populations sus-mentionnées. Ils sauront aussi prononcer un diagnostic, une indication thérapeutique, mener à bien un accompagnement adapté pour à terme aider et traiter la souffrance psychique, quelle que soit son origine ;
• d’apporter leur savoir-faire à des équipes chargées de déceler et traiter la douleur physique et morale. Ces professionnels répondront ainsi à certaines attentes des services sociaux et médicaux.

A l’issue de la formation, les étudiants seront capables de :

• Proposer un diagnostic circonstancié et argumenté en regard de la symptomatologie observée,
• Orienter vers une prise en charge pertinente au vu des différentes caractéristiques propres au sujet en souffrance psychique et des connaissances et études afférentes à la problématique repérée,
• Proposer une indication thérapeutique adaptée à la demande et aux besoins du sujet en difficulté et/ou éventuellement à ses proches.

La formation sera donc :

• Pluri-référentielle : modèles du développement pathologique ou normal, apport des recherches récentes sur les pathologies, sur le processus thérapeutique et sur l’évaluation des psychothérapies, sur les mécanismes d’action des médicaments psychotropes, sur les neuropathologies, sur la communication pathologique et le repérage des symptômes dans le discours et l’entretien clinique, sur l’efficience et la déficience cognitive de différents troubles mentaux, etc.. pour permettre de comprendre les situations en prenant en compte les divers éléments du contexte personnel, familial, social et institutionnel.
• Pluri-disciplinaire : L’orientation théorique part du constat que l’enseignement de la psychopathologie ne peut se réduire aux perspectives offertes par une discipline unique ; ce domaine contraint tant le chercheur, que le praticien à utiliser des concepts, des méthodes et des faits provenant de disciplines connexes.

Forts d’une étude critique de la psychopathologie générale, les étudiants bénéficieront d’une formation les sensibilisant aux principales formes de psychothérapies, évitant toute perspective « totalisante ». Ils bénéficieront également d’une formation les sensibilisant aux thérapies biologiques et à leurs conséquences directes ou secondaires sur le comportement et la santé des patients.